Concerto Techno, opus 40
Caroline Lizotte (1969)
Concerto Techno, opus 40
Pour harpe, live techno et orchestre
I STROBE
II CHÉOPS III CHACAL
Date de composition : 2003
Techniquement parlant :
Techno pour moderniser, et s’amuser quelque peu avec les tournures de language de l’époque baroque : le concerto grosso était en somme marqué de ritournelles et de tutti distincts, très importants dans la structure de l’œuvre. Le concerto techno propose ici à l’orchestre des boucles rythmiques et mélodiques, et des tutti bien relevés.
Techno pour l’exploration de sons éclectiques à la harpe, qui semblent être traités ou modifiés, mais qui sont produits acoustiquement, décorés de menus effets.
Techno pour l’inclusion réelle d’un instrumentiste électronique à l’intérieur de l’orchestre.
Humainement parlant :
… et ce pourquoi nous venons entendre des concerts … des titres décrivent chacun des mouvements, permettant à l’auditeur de détendre son esprit et d’imager ce qu’il entend.
Strobe, du mot stroboscope, appareil permettant d’observer des objets animés par un mouvement périodique très rapide, ce qui donne l’impression qu’ils sont au repos ou articulés d’un mouvement très lent. Ainsi, toute la dentelle ou courtepointe rythmique et saccadée du premier mouvement est cousue dans un matériel cru, d’où s’émane une mélodie simpliste, évoquant quelque peu la candeur des jeunes gens qui dansent jusqu’au petit jour. Il y a des stroboscopes dans toutes les discothèques … En language commun ou actuel, un ‘rave’ décrit bien l’ambiance. Cette lumière qui nous sculpte, intermittente, décodant chaque microscope de la pensée, puisse le jour, simple et doux paraître à nouveau.
Native de l‘ère mystique et lointaine des Égyptiens, la harpe pleure le Pharaon, momifié dans l’immense pyramide de Chéops et gardé des maraudeurs carnassiers par des maraudeurs sacrés, ou Dieux-Chacal.